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Chili et les grandes villes

Après la côte atlantique, nous aimerions vous raconter nos visites de Santiago et Valparaiso, entre autres. Bonne découverte!

Pour rejoindre la côte pacifique depuis l'atlantique, il y a quelques kilomètres tout de même.  Au moment où nous quittons  de Deseado, les bretons ont déjà pris le large par Trelew pour emprunter la Routa 25. Pour nous, le plus court est de couper par Sarmiento, de tenter les bosquets pétrifiés et de rejoindre ensuite la région des lacs argentins pour reprendre le Chili. Accompagnés par un vent atroce sur la traversée puis par la pluie le long de la cordillère, nous avons rejoint Villa la Angostura en deux jours. Côté santé : les analyses sanguines de maman valide bien un rotavirus sur sa fin et tout reprend le droit chemin. Nous approchons de nouvel an mais sans trop savoir où nous serons. Le 30 décembre, on passe avec peine la frontière vers le Chili car elle est envahie par les vacanciers. Et oui, cette fois, il faut tenir compte d'un nouveau paramètre de douane: les vacances d'été des argentins et chiliens. En tout, au moins 3h pour passer cette douane. Merci aux minions, qui ont aidé les enfants à patienter !

Après la douane, nous allons passer une nuit à Entre Lagos au bord du lac Puyehue puis continuer en direction de Santiago en empruntant la fameuse panaméricaine. Deux jours de route sur la panam' pour la capitale nous ont une peu marqué: une série de péages à 2400 pesos, des carabinieros tous les 10km, un aspect autoroute mais en campagne. Les locaux y vendent leurs fruits et légumes, s'arrêtent pour une pause sur la voie d'urgence, traversent à pied lorsque la panam' passe un village... enfin c'est une voie rapide sans en être une! Côté stop, nous sommes passés par la ville de Curacautin pour nouvel an, par le salto Laja (joli coin de baignade) et puis le temps couvert nous faits avancer.

Sur la route argentine, les puits de pétrole se succèdent encore et encore!

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Mais voilà, le temps n'est pas au beau fixe et les rafales de vent sont de l'ordre de 100km/h...

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On rattrappe le soleil à Entre Lagos au Chili!

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Les bords du lac, nous réservent une belle surprise: les hommes du village préparent le nouvel an et les femmes des frites maison!!!

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Le 31, on va encore faire le plein de volcan!

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On est bien ici! Bonne Année 2018 les amis !

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1 janvier arrivée au Salto de Laja...

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.... et plan baignade improvisé!

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Nous arrivons aux portes de Santiago, capitale du chili, 6.7 millions d'habitants soit un tiers de la population chilienne, le 2 janvier vers midi. Pour cette journée,  nous avons étudié les plans de la ville et navigué sur Google Earth la veille pour ne pas être pris au dépourvu. Notre première étape est le Museo Interactivo Mirador au sud-est de la ville. Le musée dispose d'un grand parking surveillé pour s'y garer, faire le repas et visiter le musée l'esprit tranquille. Le MIM est l'équivalent d'un musée des sciences chez nous. Il regroupe toute une série d'expériences rigolotes pour adultes et pour enfants. Tout le monde y apprend quelques choses. Un bon moment en famille! 16h30 on a fini, il faut rejoindre le parking pour la nuit. Le spot qui nous a été conseillé est situé dans le quartier de la Providencia au pied du téléphérique. Nous y arrivons vers 17h30 sans trop de stress. Curieux de la ville et de ces tours modernes nous allons choisir de faire quelques pas en ville dans le quartier proche du parking. Deux photos plus tard nous voilà dans une grande surface énorme. Nous ne savons alors même plus où donner de la tête tellement il y a d enseignes. On monte au 6ème étage puis on redescend. On commence à avoir faim et on aimerait bien un snack dans une petite rue sympa. .. On sort du géant building, on tourne deux coins de rues, on passe devant la station de métro et au détour d'une rue: on trouve la Mechada, petit resto bien aménagé propre qui propose des sandwichs à l'avocat et des wraps. Super! C'est exactement ce que nous cherchions. A table!! Le ventre bien rempli nous allons rejoindre notre chez nous pour la nuit en faisant un crochet par le parc de jeux :-)

Arrivée au MIM à Santiago!

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C'est mon squelette...

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Et direction le quartier de la providencia :

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Bienvenudos à Santiago!

La nuit a été très très tranquille pour dire que nous sommes dans l'hyper centre de la capitale. Passé 22h, les gens rentrent chez eux, le parking s'est vidé et tout était calme.

Un peu d'histoire sur Santiago : Le 12 février 1541, Pedro de Valdivia trace l'emplacement de la Plaza de Armas, non loin de la petite colline de Santa Lucia, créant ainsi la ville de Santiago. La ville est rasée 6 mois plus tard par les troupes du chef indien Michimalongo mais immédiatement reconstruite. Les tremblements de terre de 1647 et de 1730 endommagent de nombreux édifices. En 1780 arrive dans la capitale Don Joaquin Toesca, célèbre architecte qui construit dans un style néoclassique d'une grande sobriété le Palacio de la Moneda, la Iglesia Catedral, la Basilica de la Merced et le Museo histérico nacional. Entre 1865 et 1875, la population de Santiago croît considérablement en raison du très fort mouvement d'exode rural touchant le nord du pays. Cette croissance se poursuit au XX°s. Dans les années 1950 et 1960, la forte industrialisation du pays attire de nombreux chiliens dans la capitale, où ils espèrent pouvoir trouver de quoi subsister : les bidonvilles apparaissent dans les quartiers périphériques. De nos jours, le grand Santiago s'étend sur près de 35 km du nord au sud et de 40 km d'est en ouest. Divisé en 24 communes autonomes, il représente véritablement le centre administratif, politique, industriel, commercial et culturel du pays.

Au petit matin, nous sommes réveillé par... le réveil ! ! 8h00 tout le monde debout, un brin d'école et on prend le téléphérique direction la station de la cumbre. Delà, nous pouvons grimper les derniers mètres du cerro San Cristobal par le sendero de Siete Cruces. Même non croyant ou non pratiquant, ce sentier ne peut pas nous laisser indifférent. Sept croix aux représentations différentes se succèdent et imprègnent l'endroit d'une ambiance très spéciale.  Les gens ne parlent que très peu. La ville diffuse des champs religieux en espagnol. C'est bluffant ! Au sommet, une représentation de la Vierge domine Santiago comme si elle protégeait toute la ville.

Cette grosse colline abrite le très beau parque Metropolitano qui domine la ville à 880 m d'altitude. Ultime contrefort des Andes, qui servit pendant la période coloniale de repère pour se diriger sur Santiago (d'où son nom d'ailleurs, San Cristobal étant le saint patron des voyageurs). D'en haut, la vue est spectaculaire et étendue sur les différents quartiers. D'une superficie de 740 ha, le parque Metropolitano est l'un des plus grands parcs urbains au monde (plus de deux fois Central Park) et contient le Sendero de Los Siete Cruces, chemin de croix menant à une petite chapelle. On peut également se promener dans les agréables jardins fleuris qui s'étalent au pied de la statue de la Vierge de l'Immaculée Conception.

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Quelle coupe Valentin!

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Pour redescendre, il y a l'option facile possible avec les cabines et l'option tranquille à pied par la route et les parcs. Nous allons descendre à pied. Il y a environ une heure de descente avec 4km. On y va! En chemin on voit des fontaines, des jets d'arrosage, des parcs de jeux et le tout avec vue sur la ville. C'est impeccable ! ! En arrivant en bas, un repas sur le pouce avec trois completos et un coca et on repart pour le centre.

Pour aller dans le centre historique de Santiago, nous allons rencontrer une épreuve majeure pour maman : il faut prendre le métro. Pour prendre le métro il faut acheter une carte BIP et trouver la bonne ligne. Et surtout, oui surtout, il faut que maman prenne un grand bol de courage pour 8 stations de métro direction La Moneda. Maman est un peu claustrophobe sur les bords et n’est pas franchement ravie de cette étape mais on ne peut pas trop montrer à ses enfants qu’on a peur, alors on y va. A l’aller, pas trop de monde, métro tranquille, tout va bien pour maman ! On arrive devant La Moneda. Construit entre 1784 et 1799 par l’architecte italien Toesca, le palais est à l’origine bâti pour abriter la frappe de la monnaie. Ce palais de style néoclassique sert de résidence aux présidents de la République depuis 1846 avec Manuel Bulnes. De là, on passe la place de la Constitucion, puis devant le musée des arts précolombiens avant d’entrer sur la Plaza de Armas. La Plaza de Armas date de 1541. C’est ici que Pedro de Valdivia fonda la ville de Santiago. A l’origine, l’armée y avait ses quartiers. Autour de la place, la cathédrale (1584), le Palacio de la Real Audiencia (1804), l’office de tourisme, le bâtiment principal de la poste de Santiago et la Mairie. Les rues piétonnes du centre sont bondées et l’ambiance y est quelque peu différente de celle que nous avions eue dans le quartier de la Providencia. Néanmoins, on poursuit jusqu’au Mercado central dont toute la structure est métallique. Initialement conçue pour y accueillir des expositions, il fut fabriqué en Angleterre en 1868. Réputé pour ses poissons et fruits de mer, c’était un détour incontournable pour notre guide de la gastronomie chilienne. Malheureusement, nous y arriverons aux alentours de 17h. A l’intérieur, de nombreux resto occupent la majeure partie du marché et l’odeur de poisson des derniers stands est alors très forte. Ce ne sera pas notre plus beau souvenir ! Les enfants fatiguent,  il nous faut trouver un break remise en forme avant de reprendre le métro-retour. Quelques rues après le marché, un KFC se profile sur le GPS… Allez, en bon touriste, on prend deux cocas et on attaque le chemin retour. 18h, mauvais choix : le métro est méga plein !! Maman hésite mais nous sommes déjà sur les quais… OOOOUFFF ! Un grand bol d’air du tunnel et GO ! Rassurez-vous, nous allons tous sortir du métro sain et sauf ! Affamés, nous filons alors au petit snack de la veille pour un burger au palta ;-) avant de rentrer au camping-car épuisés. Très Très belle Journée !!!

Depuis le métro !

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Le palais présidentiel : rien que ça!!

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La place du palais de justice

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La Plaza de Armas...

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... avec le bâtiment El Correo de Chile en face...

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... et La Iglesia Catedral

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Et enfin, le Mercado Central!

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Photos bonus sur le chemin du retour :

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Le lendemain, il faut bien faire école donc un break voyage jusqu’à midi ! Nous sommes en classe… En début d’après-midi, nous décidons de partir pour Valparaiso après un certain nombre d’échanges Whatsapp pour trouver une place de parking sécurisée. 120km plus loin, nous y voilà!

Valparaiso : que vous dire de la ville... c'est une fourmilière atypique qui mérite un détour mais à petite dose! Les couleurs se mélangent aussi bien que les classes sociales. Les rues sont tellement raides qu’elles deviennent difficiles même à pied et presque impraticable en camping-car. Un peu inquiet de ce que nous allions trouvé nous avons dormi au pied d'une caserne de carabinieros en pleine rue et légèrement dans la pente. Peu importe nous y voyons la sécurité du lieu. En même temps, nous sommes à deux pas du musée à ciel ouvert et des rues piétonnes colorées. 

Du côté histoire : Il existe deux versions sur l'origine du nom de la ville. La première théorie attribue à Juan de Saavedra la dénomination de la ville. Ce conquistador espagnol aurait ainsi baptisé la rade en 1536 en souvenir de son village natal : Valparaíso de Arriba. La seconde attribue la dénomination aux soldats du navigateur Juan Bautista Pastene. Ces derniers aurait dénommé ce lieu "Val des Paraíso", c'est-à-dire Vallée du Paradis. Avec le temps, le nom se serait transformé en Valparaíso. Autres noms : les mapuches du secteur l'appelaient Alimapu "Terres brûlée" surement en relation aux fréquents incendies forestiers qui touche cette zone. Les Changos la dénommaient quant à eux Quintil ou Baie profonde. Elle est aussi appelée "Le Joyau du Pacifique". Il existe d'ailleurs une chanson populaire qui porte ce nom, qui est considérée comme l'hymne populaire de la ville.

La baie de Valparaiso est peuplée pour la première fois par les indiens Picunche, qui se consacraient à l'agriculture. D'autres sources disent que ce sont les Indiens Changos, dévoués à la pêche qui se déplaçaient entre Caldera et Concepción. De 1559 à 1615, les pirates anglais attaquèrent à plusieurs reprises Valparaiso pour s'emparer de l'or stocké dans le port. En 1594, le gouverneur du Chili fit construire un fort au pied de l'actuel cerro Artilleria et fit protéger le port par des militaires. Dès la deuxième moitié du xvIIIe siècle, l'activité portuaire du site augmenta fortement. C'est de là que partaient le vin, le cuir et le fromage qui étaient envoyés dans l'ensemble du Pérou. En 1730, on y comptait 100 maisons et 4 églises. Avec l'indépendance du Chili et la nouvelle liberté de commerce, Valparaiso devint le port le plus important de la nouvelle nation et l'escale obligée pour les navires allant de l'Atlantique au Pacifique via le détroit de Magellan. Le 16 août 1906, un séisme de magnitude de 8,2 sur l'échelle de Richter causa la mort de 3 000 personnes et fit 20 000 blessés à Valparaíso. Le 13 avril 2014, un gigantesque incendie dévaste une partie de la ville. Les pompiers mettent dix jours pour maîtriser le feu. Finalement, 2 900 logements sont détruits, 12 500 personnes sont touchées et l'on dénombre 15 morts.

Après une nuit en pleine rue et pour mettre encore un peu de piment à cette étape de notre voyage, nous avons décidé d’ouvrir un concours de la plus belle photo ou la plus atypique. Les équipes sont faites: papa avec Gabriel et maman  avec Valentin. Ce sont vos votes sur Facebook qui décideront de l'équipe gagnante. Pour le reste nous avons littéralement mitraillé les rues et admiré certaines de ces fresques. 250 photos de rues et de graffitis et nous avons encore l'impression de ne pas avoir de ne pas avoir tout vu.

Plus que de simples tags de vandales, les graffiti de Valpo sont de véritables oeuvres d'art urbain. Cette destination est même devenue un "must" pour tous les amoureux de street art ! Il faut dire que cet art est partout dans la ville, sur les murs, les devantures des boutiques et parfois même les trottoirs. Ce qui était à l'origine une forme d'engagement politique est devenu depuis les années 2000 une forme d'expression artistique très diversifiée. Le musée à ciel ouvert est un lieu incontournable pour les fans de street art! Ce projet de "musée" en plein air a été lancé en 1969 pour revaloriser un quartier populaire. Un temps abandonné, il a été repris en 1992 et plus de 70 artistes y ont participé.

Malgré un repas en ville et une glace pour récompenser les marcheurs, les escaliers auront raison de nous. Rues bruyantes et bondées, vers 17h nous levons le camp pour avancer un peu de trouver une plage aux enfants. Le GPS nous fait alors passer par Vina del Mar et la route de la côte où nous observons les changements de niveau de vie.... hôtels de luxe, immeubles chics et résidences impeccables remplacent les cahutes et habitations limites.

Pour l'occasion, on innove aussi notre présentation de photos!

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Et voilà la grande gagnant du concours ...

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Allez, Tchao Valpo!!! Le 5 janvier 2018, nous poursuivons sur la côte pacifique chilienne...

Date de dernière mise à jour : vendredi, 19 janvier 2018

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