Bolivie
A partir de notre excursion à Humahuaca nous sommes alors sur la route qui va nous conduire à Uyuni, à l'altiplano et ... on l'espère au fameux Salar! Pour arriver à bon port sans trop de mal, nous allons monter progressivement et surveiller les maux de tête de maman. Le dernier break avant le passage de frontière se fait à Abra Pampa pour le casse-croute et le plaisir des enfants.
Les estomacs bien pleins et les jambes usées par les toboggans, nous repartons pour le point stressant de la journée, le passage de frontière, qui ne rejouit personne. Heureusement on en prendra plein les yeux sur les plaines avant la douane!
Et effectivment, en arrivant à La Quiaca, une longue et interminable attente va commencer... 1) faire la file d'attente pour les visas 2) se tromper 10 fois de bureau pour les camions 3) refaire la file d'attente pour l'autorisation d'entrée de nos roulottes et finalement après fouille des douaniers (ou plutot visite des placards) nous avons nos sésames... OUFF les enfants commençaient à devenir grincheux!!
Après tout ça, le besoin de détente se fait sentir et les placards n'étant pas spécialement pleins, nous allons prendre la direction des marchés de Villazon. Déjà très typiques de la Bolivie, c'est ici que nous allons voir nos premières véritables marchandes boliviennes pas forcément souriantes...
C'est pas un problème pour le sourire... on repassera!!! La nuit tombe, il faut trouver un bivouac. Marc et Marie connaissent un peu et nous proposent alors un spot près du lit d'une rivière.
OK! Allons-y !!! A la sortie de la ville, on va passer quelques minutes avec un flic qui essayera de nous sous-tirer une centaine de bolivianos. Cela ne semblait pas être de la corruption mais plutôt une forme de demande de soutien... Hors nous sortions de la station service que nous avait déjà pris pour des gringos et nous avait doubler le prix du gasoil... alors un peu de colère et du coup on a rien laissé au flic.
On dévore alors les quelques kilomètres qui nous séparent du spot et là, en deux minutes, notre enthousiasme va redescendre... Certains d'entre-vous l'auront vu passer sur FaceBook... Notre premier plantage, bien dans les règles de l'art!
Fastoche ouvre le chemin, semble ralentir, puis Marc allume ses warning et sort du camping car quelques mètres devant nous, en agitant les bras...
???
Trop tard!!! Nous étions juste derrière, et maintenant nous sommes juste posés sur le lit de la rivière ;-((
"M..... !" dit Jimmy. "Ca, c'est fait!"
Notre belle traction Fiat est embourbée sur les bords du Rio Mojo à 3400m d'altitude à la tombée de la nuit.
Bon, les hommes observent, analysent, ça semble jouable avec un peu d'huile de coude, une bonne pelle, des plaques de désensablement et une élingue. Le camping car des Mamatoch n'est pas pris, il servira de tracteur, de cuisine aux mamans et de cantine pour les enfants pendant que les papas creusent.
Et, oui quand même, le Fait est bien posé! Après les essais n°1, n°2 et n°... rien n'y fait! Les hommes fatiguent, Fastoche tente de tirer, les enfants aident, encouragent et fatiguent aussi... Maman va même proposer de prendre la porte de la salle de bain pour permettre aux pneus d'adhérer... Bon, elle dit n'importe quoi, il faut laisser tomber pour ce soir!
Mais dans une ultime lueur d'espoir, Marc décide de refaire une tentative de traction avec Fastoche.... mais moi, je connais un proverbe qui dit "Le mieux est l'énemi du bien".. On tente quand même!
Et on y gagne un doublet! Deux camping car français plantés dans un Rio bolivien ;-)) Fastoche est même carrément dans la rivière...
C'est bon! Au lit! Pas terrible le niveau pour les frigos mais on verra demain matin....
Le lendemain, après une petite nuit pour tout les adultes, nous allons voir les dégats et après courte réflexion, il va nous falloir un tracteur avec son chauffeur!
Les deux papas partent donc pour les 2 km qui nous séparent du premier village sans trop savoir ce qu'ils vont y trouver.
Par chance, une vingtaine de maisons, quelques habitants et aussi un gros camion. Mais pas de chauffeur, il ne revient que le samedi suivant ce qui ferait 5 jours dans le rio... trop long! un peu plus loin un tracteur... il faut trouver le chauffeur. Les papas rencontrent alors la femme et la fille du chauffeur et visitent leur serre jusqu'à l'arrivée du mari.
Compliqué d'expliquer pourquoi deux véhicules de 4t sont coincés dans une rivière à 2km de chez eux. C'est une belle attraction pour eux! Toute la famille va venir nous aider.
C'est donc avec joie, que le tracteur, son chauffeur, la femme du chauffeur et sa fille seront acceuillis aux véhicules!! On apprécie le coup de main ou plutot le coup d'élingue!
MERCI MONSIEUR LE CHAUFFEUR!!!
Pas franchement fière de nous, on peut faire la lessive... avec les vaches Maman!
Bon on fait sécher tout ça et on file manger à Tupiza du poulet frites!
Date de dernière mise à jour : dimanche, 15 octobre 2017