Argentine Nord

Nous arrivons à Salta le 6 septembre à midi au camping de Xamena après deux jours de route pour traverser le Chaco... La route n'avait pas forcément grand intérêt mais a été très riche en oiseaux et animaux divers... Quoiqu'il en soit, nous sommes bien contents d'arriver et voilà au camping nous sommes attendus par les Mamatoch : Marc, Marie, Tom, Chloé et Fastoch... début d'une aventure à 8 qui commence avec une bonne parilla, des patates et des carrottes et une sortie nocture dans Salta à la chasse aux Super Panchos et Empanadas...

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Le soir même, grand débat itinéraire, au programme, périple au Sud Lipez à deux camions, Salar d'Uyuni, et surtout découverte de la Bolivie, mais il faudrait passer un peu de temps dans le Nord de Salta qui d'après les guides est un incontournable !!

On fait le plein d'eau, de propane, et de détente et on embreille en direction du Nord. Notre première alte sera Pumamarca.

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Pumamarca, 2400  m d'altitude, est un petit village en retrait de la route principale qui rejoint le Chili et San Pedro de Atacama par le Paso de Jama, col prévu pour rejoindre le sud Lipez. Les quelques maisons typiques du village sont enserrées dans un défilé rocheux El Cerro de los Siete Colores, paysage de la Quebrada. En arrivant sur le site, on comprend pourquoi il ne faut pas passé à côté de ce paysage. "Une petite larme à l'oeil, maman?" et bien, c'est pour ces moments là qu'on a tout plaqué pour partir.

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Demain rando sur les cllines et avec Marie, on gagnera même le droit de passer une heure au marché pour revenir avec quelques tissus en souvenirs... Merci les papas! Les enfants construisent des pièges et Marc leur fabrique une flûte (qui flûte pas, mais ça occupe au moins!).

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Nous partagerons cette première nuit en Quebrada avec un autre camion français, Jean-Paul et Françoise.

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Et dès le lendemain, on poursuit la route pour Salinas Grandes. Sur la route 52  en sortant de Pumamarca, un couple de français avec un petit garçon font du pouce pour le Paso de Jama. Allez, on s'arrète, montez!!! Et pour le coup, on découvre la route et on découvre des voyageurs dans la foulée : Nico, Fiona et Ethan (5ans). Nous voilà 11 français en route pour le Chili!

Au col, photo oblige,  nous nous arrêtons quelques instant pour faire une petite foulée avec les enfants. Marc, alias le chamois, va même convaincre une bonne partie de la troupe de monter sur un rocher pour la pause. Le premier à le suivre sera.... Gabriel évidemment ! Petit chamois adore grimper et surtout découvrir de nouveaux obstacles à escalader. Y aurait il une influence des randos avec Delphine ? En rentrant il va vraiment falloir poursuivre cette passion pour la grimpette. Valentin reste un peu plus perplexe mais ne peut pas s'empêcher de participer.

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Après la séance photo, on reprend la route pour Salinas Grandes. On arrive pour le repas de midi mais nous allons être surpris par une tornade de sable qui va nous renfermer dans les camions. On fait quand même pas l'impace sur les photos.

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Salinas grandes est une étendue de sel comme s’il en neigeait, des bassins alignés à la perfection et remplis d’une eau limpide. Comme pour le Salar d’Uyuni, toutes les conditions sont réunies sur cet altiplano argentin pour engendrer ce phénomène géologique : les hautes montagnes captent les pluies, l’activité volcanique du secteur charge ces eaux en minéraux et les font remonter à la surface des hauts plateaux sous forme de lagune. Celle-ci est chargée de sel. Etrangement la sensation n’est pas d’être à 3550 m mais clairement en plaine. Depuis les salines, on aperçoit les cimes avoisinantes du Paso de Jama…  tout autour des salines, on rencontre des marchands et des ouvriers empaquetés dans des étoffes mâchant de la coca. Bien évidemment, le lieu mérite un souvenir ! Un petit café plus tard et quelques km nous rapprochant des montagnes... nous trouvons un bivouac tranquille pour la nuit un peu à l'abri du vent mais pas trop. Du coup, c'est l'occasion pour Gabriel et Valentin de sortir le cerf-volant de Coline et Anatole. ... Vole, vole  Cerf-volant à 3500m d'altitude !!! La soirée est très chouette et tous les enfants en profitent. Pour la nuit, 2 camping-cars et une tente seront installés sur les abords de l’altiplano….

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Et puis…. Finalement l’altitude, ce n’est quand même pas rien ! Maman va être emprise d’une forte migraine au cours de la nuit. Les médocs n’y font rien, il va falloir redescendre ;-(( … Et évidemment même si du côté chilien San Pedro de Atacama permet de redescendre, il faudrait pouvoir passer un col à 5100 m et la frontière qui se trouve à 4200 m. Impossible avec une migraine pareille. C’est donc avec regrets et amertume que notre petite équipe va redescendre sur Pumamarca… pas de soucis pour le circuit touristique, on verra la suite après la migraine.

Bonne nouvelle pour maman : dès que l’altitude baisse sous les 3000, les maux de tête deviennent gérables. De nombreuses frustrations arrivent alors … « si je ne peux pas passer une nuit sur l’altiplano, on fait quoi ? » … et bien, la nuit porte conseil, on verra demain.

Et ce proverbe est bien vrai. Le lendemain matin, nous avons les idées bien plus claires. Les mamatochs sont redescendus aussi après avoir déposés Nico, Fiona et Ethan à Susques. « Si on n’a pas pu monter c’est qu’il y avait une raison !», confirme Marc. Nous abandonnons la traversée du sud Lipez et suspendons Atacama mais pas vraiment l’idée de voir un petit bout de Bolivie sans trop savoir du coup comment nous allons appréhender l’altitude une seconde fois. De décision commune, nous allons monter plus lentement et donc emprunter la route 9 qui longe la Quebrada de Humahuaca....

En sortant de Pumamarca, on aborde les lacets de la route qui rejoint la frontière bolivienne via Humahuaca, Abra Pampa puis La Quiaca. C’est la partie de l’argentine andine, où le Quechua est encore pratiqué mais décline au profit du Castellano. Les femmes rencontrées au détour des chemins ou des magasins sont déjà proche de  l’idée que nous nous faisions des boliviennes. On passe rapidement Tilcara pour un  peu d’essence et de Wifi et on rejoint Humahuaca. Après quelques échanges avec nos co-campicaristes, on décide rapidement d’emprunter la route d’El Hornocal. Enfin, la route, il faut le dire vite…. La route sera troqué par du rippio dès la sortie du village et le rippio va vite se transformer en piste sinueuse mal indiquée et surtout mal protégée. Gabriel va d'ailleurs comparer cette route à celle des Trolls empruntée l'été passé en Norvège.

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Fastoch aurait-il du mal à monter??

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... mais non, nous y voilà!

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OUFF Valentin n'en pouvait plus de ce rippio qui nous casse les oreilles ;-)

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Là-haut c'est très diffcile de décrire le paysage et après coup on se rend compte que les photos ne sont pas à la hauteur de nos souvenirs. El Hornocal c'est la montagne aux 14 couleurs, l'équivalent de Pumamarca mais en grand. Le mirador se trouve à 4350m d'altitude (petit détail que nous allons bien réaliser en voulant crapahuter un peu pour les photos). On vous laisse voir l'une des meilleures photos que nous ayons et on essayera d'en ajouter en partageant avec les mamatoch.

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Bon ça souffle à peine alors on va redescendre... trouver un spot pour la nuit dans les cactus et reprendre la route pour la Bolivie demain.

Prochain article Bolivie (aussi vite que je peux, promis:-)) !

 

 

Date de dernière mise à jour : mercredi, 30 septembre 2020

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