Chili Atacama

Du 13 au 20 janvier, nous allons profiter du désert d’Atacama, de San Pedro et de ses alentours. Destination incontournable pour nous car tellement vue dans les émissions télé ; il aurait été inconcevable de ne pas y passer ! Pour ne pas rédiger des lignes et des lignes de chronologie sur cette semaine dans le désert, nous avons choisi de résumé chacune de nos sorties de manière indépendante. Alors c’est parti ! En guise d’introduction, il faut vous parler un peu du désert et de San Pedro.

Le fameux désert d’Atacama est le plus aride du monde et s’étend sur 100000 km2. Par endroit, il n’a pas plu depuis plus de 80 ans. Il y a bien longtemps la mer recouvrait tout. Aujourd’hui, c’est une immense steppe rocheuse à perte de vue, une terre craquelée par la chaleur et par endroit, des lagunes minérales, des volcans ou des dunes de sable fin… C’est un coin de la planète brut et envoutant, dans lequel il vaut mieux avoir une bouteille d’eau sous la main. Depuis Antofagasta, la route témoigne de l’épopée du salpêtre en laissant paraitre de nombreux villages fantômes. De tout ça, surgit San Pedro de Atacama : un gros village littéralement envahie par les touristes de toutes nationalités. Mais quel village ! Les ruelles, souvent piétonnes, sont en terre rouge, les maisons d’adobe abritent toutes une boutique ou un restaurant mais pas une seule rue banale… Sur la place principale, on croise des jongleurs, des artisans, des photographes amateurs et la petite église rénovée de San Pedro. Perché à 2440 m d’altitude, San Pedro est passé de camp de base des indiens atacamères devenus sédentaires à une plateforme d’échange avec l’Argentine et la Bolivie. Les tentatives de colonisation espagnoles et ensuite la guerre du pacifique détruisent les célèbres Pukara mais redonnent également un nouvel élan à l’industrie minière. Aujourd’hui San Pedro s’appuie sur le tourisme car c’est la bourgade idéale pour le départ de nombreuses excursions. 

De là, nous entamerons toutes nos visites pour retourner en soirée vers la civilisation. Voilà quelques prises de San Pedro et du désert :

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  • Toconao et la quebrada de jere:

(1500 pesos par adulte et 500 pour Gabriel)

L'oasis de Toconao est notre première découverte. Située à 38km au sud de San Pedro et à 2520 mètres d'altitude,  le site regroupe des vestiges des tribus Atacama, une petite carrière de liparite (pierre utilisée pour les bâtiments dans cette région), un jardin tranquille  entouré de nombreux arbres fruitiers (poiriers, figuiers...) et même quelques petroglifes endommagés. Le plus marquant lors de cette visite est le calme qui y règne. C'est un véritable microclimat pour la production des fruits de la région, figues, poires, oranges, citrons…. Le jour de notre venue, la rivière est presque à sec. Les locaux sont alors prudents et n'utilisent que peu d'eau via les canaux de l'oasis. Les enfants y apprennent les méthodes d’irrigations et nous l’ingéniosité des tribus locales.

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  • La Laguna Chaxa :

(2500 par adulte et 800 pour Gabriel)

Cette lagune fait partie de la réserve de Los flamencos située à 67km au sud de San Pedro de Atacama. Elle possède deux particularités : l'apparition de formation de sel à la surface de la lagune et la présence de deux espèces de flamants, Los flamencos Chileno aux genoux roses et becs noirs y Los flamencos Andinos aux plumes écarlates et pattes jaunes. Les couleurs sont splendides, les flamants sont au rendez-vous, les enfants et les adultes ravis. Depuis les abords du sentier, les volcans alentours se reflètent dans la lagune et les photos nous semblent incroyables. Pourtant en les regardant à nouveau le soir, nous avons le sentiment de ne pas avoir pu photographier ce que nous avons vu. Cette sortie mériterait une nouvelle visite avec un coucher de soleil... à voir si nous avons encore l’occasion d'y repasser!

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  •   Ojos del Salar :

Gratuit et surtout accompagné par les locaux

On y arrive par la route de la Laguna Cejar qui elle est très touristique et payante (15000 pesos par adultes). Les yeux du désert sont au jour d'aujourd'hui encore gratuits mais jusqu’à quand ?  Quand nous y arrivons, il n'y a personne, juste le désert et 4 doubistes regardant deux trous parfaitement circulaires sortis de nulle part. Rapidement un 4x4 chilien s'arrêtent, les gens se changent tous et sautent à l'eau.  On demande alors: "Es possible de nadar?" Nous aurons vite notre réponse et quelques explications. Ces deux trous sont formés par deux sources d'eau douces au milieu du désert. Les locaux s'y baignent tant qu'il y a assez d'eau alors on enfile nos maillots et plouf!!  Ça fait juste un bien fou avec 33°C dans le camion. Fantastique!! Allez-y avant les tours opérateurs qui arrivent vers 18h car après c'est un autre spectacle…

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  • La Lagune de Tebequinche :

Située juste après Los Ojos del Salar, cette petite lagune est en partie couverte de sel et offre des couleurs variables selon l’heure de visite. Nous y sommes allés en sortant des Ojos et étions sûrement un peu éteints. A refaire…

  • La vallée de la luna :

(2500 pesos par adulte et 2000 pour Gabriel)

Située à 5 km grand maximum de San Pedro, c'est un autre lieu splendide. Il nous faudra au moins 5h pour parcourir les principaux sentiers du parc, la caverne de sel, le mirador et les anciennes mines.

La vallée s'étend sur 12km parcourus par une bonne piste avant de se terminer en cul de sac un peu après Los Tres Maria. Il y fait une chaleur de fou le jour de notre passage mais les enfants en redemandaient. Après les 5 premiers kilomètres de piste,  on atteint les cavernes de sel : un étroit passage formé par les eaux dans lequel nous allons devoir faire de la contorsion pour avancer et s'enfoncer dans la roche. Une expérience pareille en France serait impossible, tout serait balisé et à moitié interdit. Ici c'est complètement libre d'accès, les seules recommandations des gardes sont de prévoir une lampe avec soi... En entrant dans ce passage, on est tous bien vigilant et un peu inquiet.  Mais au retour, détendus, on relâche et Gabriel va se cogner la tête en voulant se cacher : rien de grave mais ça saigne pas mal. De retour au camion, on désinfecte et on va vite comprendre que sa casquette a bien amortie. C'est juste un petit bobo! Ouf… On boit un coup et on continue. On atteint ensuite la Duna Mayor, principale dune qui sépare deux vallées. Un sentier contourne la dune puis circule le long d'une crête vertigineuse. Maman et Valentin vont faire demi-tour et attendre Papa et Gabriel un peu plus bas. Les deux chamois de l'équipe atteignent finalement un point de vue exceptionnel sur la vallée.  Gabriel va dire que c'est majestueux et Papa ne trouve pas vraiment de mots, heureusement il a des images! Les guides décrivent le panorama de cette façon : striées d'ocre et de blanc, les roches torturées se multiplient à l'infini. Quelle leçon de géologie!

Nous retrouverons les grimpeurs au pied de la dune avant de retourner au camping-car. La piste continue encore sur quelques kilomètres conduisant aux anciennes mines de sel (condamnées) mais les photos s'enchaînent toujours. On filme un peu notre Casa Rodante dans cet univers complètement hostile puis on arrive aux Tres Maria : trois roches sculptées par l'érosion. Les 2 derniers km qui conduisent vers une autre mine sont en moins bon état et ne semblent pas praticable avec notre véhicule.  Personne ne souhaite les faire à pied sous la chaleur étouffante. Et puis les tours opérateurs arrivent par bus entiers : nous quittons alors la vallée... Fascinante vallée, à faire absolument, c’est un gros coup de cœur pour nous 4 !

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  • La fameuse sortie aux étoiles :

(18000 pesos par adultes et réduction à négocier pour les enfants)
C'est la seule excursion que nous avons souhaité faire avec une agence car nous voulions profiter du lieu désertique et particulier avec du matériel astronomique. L'agence recommandée par le guide du routard est l'agence Space  mais les places y sont très prisées. Le premier créneau disponible était deux jrs plus tard de 23h à 1h du matin. Clairement trop tard pour les enfants ! Nous avons donc choisi l'agence Los Flamingos avec qui nous avions eu un court échange en français dans la rue piétonne. Rendez-vous pris lundi à 21h20.

Le 15 janvier 21h15 nous sommes au rendez-vous… 21h30 le minibus arrive, il nous transporte avec 8 autres personnes quelque part au milieu de nulle part (ça a le mérite d’être clair ?). Nous sommes alors reçus dans le noir par notre guide, laser à la main. Il nous installe dans des chaises longues et va nous faire découvrir tour à tour les principales constellations visibles ce soir-là. Gabriel est scotché la tête dans les étoiles (incroyable non ?) et Valentin, blotti contre maman, s’endort. Et puis, le second round arrive. Le guide nous conduit alors un peu plus loin, là où 5 télescopes nous attendent. Voie lactée, nébuleuses, galaxie etc : un moment inoubliable pour nous et les enfants, qui nous redemandent dès le lendemain une sortie aux étoiles.

  • La Valle de la Muerte

(2500 pesos par adulte)

A l’origine, le curé de San Pedro l’avait baptisée « Valle de Marte » (vallée de Mars) pour son relief évoquant la planète roue. Avec le temps, « Marte » est devenu « Muerte »… Au cœur de la cordillère de la Sal, un petit canyon débouche sur des roches ocres découpées par le vent et accompagnées par une immense dune célèbre pour le « sandboarding ». On y retrouve les couches de calcaire océanique de couleur blanche qui rappellent que la région n’était qu’un océan. Face à la Vallée de la Lune, nous n’avons pas été surpris par le paysage, voir même un peu déçus. Le sentier est difficile à monter car pratiquement ensablé et la chaleur était étouffante. Néanmoins l’appareil photo a encore bien fonctionné !

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et une trouvaille??

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  • Les lagunes de l’altiplano et Agua calientes

(3000 pesos par adulte et ?je ne sais plus? pour Gabriel)

Située à une bonne centaine de kilomètres de San Pedro, nous y sommes parvenus après 17km piste et une halte à Socaire. Socaire est un petit village oasis qui abrite une église en pierre taillée et au toit de chaume. Les lagunes, elles, sont perchées à 4350m d’altitude au pied des volcans, dont le volcan Lascar. Cette zone volcanique fait partie des plus actives du Chili avec plus de 30 éruptions depuis 1850. Au milieu de la steppe sauvage de l’altiplano, deux lagons bleus offrent encore aux vigognes et aux flamants un lieu de repos. De là, nous poussons 50km de plus par la route du Paso Sico jusqu’à la solitaire Laguna Tuyaito aux eaux émeraudes (alt. 4090m). C’est alors qu’une mauvaise surprise nous attend : des travaux bloquent l’accès aux différents miradors ainsi qu’au site des Piedras Rojas. Au feu, nous tentons une négociation qui va permettre à Papa de filer faire quelques photos du site accompagné par un indien. Les images sont sommaires mais au moins nous en avons quelques-unes. Pour cette journée, beaucoup de route mais des paysages de toutes beautés nous rappelant ceux de Bolivie… Finalement l’altiplano c’est quand même un phénomène à lui tout seul !  

Socaire

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Les lagunes

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Agua calientes

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et le salar lui-même, près d'une exploitation privée de sel...

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Après tout ça, le camping de Mauricio sera notre récompense pour 24h, juste avant de quitter le Chili.

De nombreuses autres excursions sont encore possibles aux alentours de San Pedro, comme les geisers del Tatio à 4500m d’altitude ou les ruines archéologiques de Quitor, Tulor ou Chui-chui… mais nous en avons déjà plein les yeux. Il nous reste à franchir le paso de Jama qui nous avez résisté il y a 5 mois. Derniers achats en ville, derniers croissants de la Franchuteria et au matin du dimanche 21, on y va ! Maman est tendue, papa conduit, les enfants jouent. La route monte, monte et monte de 2400m à 4861m d’altitude en quelques kilomètres. Et puis un long plateau magnifique à 4800m précède la douane du Paso avant de redescendre sur Susques, Salinas grandes et Pumamarca. En toute fin de journée, nous sommes en terre connue J !

Souvenirs cours de skate

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Pour le plaisir des yeux

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et voilà notre record Paso de Jama en quittant San Pedro :

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on va y aller tranquille...

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et nous y sommes...

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Sortis du pays incandescent nous reprenons la route vers Montevideo...

Date de dernière mise à jour : mercredi, 07 février 2018